Les fours à chaux

A Bléré, ont été recensés 6 lieux d’implantation de fours à chaux: 3 possédaient 2 fours et  1 site avait un four troglodytique.

L’activité de fabrication de chaux a débuté fin du XVIIIème siècle pour se terminer en 1960, date de fermeture du dernier four à chaux situé à la Haute-Borne route de Tours.

Celle-ci n’occupait pas les chaufourniers toute l’année, ils avaient donc une activité secondaire. Ils étaient souvent agriculteurs ou vignerons.

Les fours étaient toujours construits sur le lieu d’extraction de la matière première, ceci pour des commodités de transport. A Bléré, toutefois, se trouvait une carrière à ciel ouvert pour l’extraction de la pierre à chaux. Cette carrière, située « aux Grandes Fontaines », dont une partie servait pour les fours de l’Erable, avait été agrandie pour alimenter les fours de la Haute-Borne. Il est possible également que d’autres chaufourniers s’y approvisionnaient.

Dans le département , les fours à chaux, du fait des odeurs et surtout des fumées dégagées ont fait l’objet de nombreuses plaintes de la part du voisinage :  les fumées étant déclarées nocives pour la vigne, entre autre. Bléré n’y a pas échappé.

Le travail dans les carrières était difficile. La pierre était détachée à l’aide de barres à mine ou de pics avant d’être concassée à l’aide de masses de différentes tailles, afin d’obtenir des pierres de grosseur régulière. Ensuite cette matière première était amenée aux fours à l’aide de tombereaux qu’il fallait charger à la fourche à cailloux.

Nous trouvons dans les recensements de Bléré (de 1841 à 1906), de nombreux carriers, ce qui préjugeait de l’importance de la chaux pour la ville.